Utilisé dès l'Antiquité, le principe de similitude fut redécouvert par Samuel Hahnemann lorsqu'il réalisa que l'écorce de quinquina provoquait les mêmes symptômes que la « fièvre tierce ». Après avoir posé les bases de l'homéopathie dans un essai en 1796, c'est en 1810, avec « Organon der heilkunst » (Organon de l'art de guérir) qu'il finalisa sa théorie. Dans les années 1830, l'homéopathie commença à se répandre en France telle une religion dont l'Organon serait le texte sacré, mais aussi aux États-Unis. Les pharmaciens refusant de produire ces prétendus remèdes, les disciples d'Hahnemann durent les fabriquer eux-mêmes.
À la mort d'Hahnemann, en 1843, l'homéopathie déclina en Europe et, ce n'est qu'au début du XXe siècle, avec l'apparition des premiers laboratoires, qu'elle commença son histoire industrielle et sa large diffusion auprès des patients.
Les remèdes homéopathiques sont préparés à partir de produits (dits souches) d'origine végétale, minérale ou animale.
Ces souches sont macérées dans de l'alcool, c'est la teinture-mère, puis diluées. Le nombre de dilutions successives détermine la " hauteur de dilution ". C'est la mention CH ou DH que l'on retrouve dans la composition des produits homéopathiques. Plus un produit est dilué, moins il contient de produit actif. Il n'en est pas moins efficace pour autant. Il s'avère même parfois plus puissant que le même produit plus concentré